Thứ Ba, 28 tháng 8, 2012

(7) LES ORIGINES DE L'INFLATION DU VIETNAM D'APRES L'APPROCHE MONETARISTE

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(7) LES ORIGINES DE L'INFLATION DU VIETNAM D'APRES L'APPROCHE MONETARISTE:


chapitre ii : Les facteurs déterminants des dépenses budgétaires du Vietnam

section i - L'évolution des dépenses budgétaires du Vietnam et la comparaison avec celle d'autres pays en développement

            1. L'évolution générale du niveau des dépenses budgétaires

            Les dépenses budgétaires de l'Etat vietnamien par rapport au PIB est toujours au niveau très élevé dès la réunification du pays en 1976 par diverses raisons. Ce taux est spécialement élevé dans les années 1976-84 où se sont produites les guerres et tensions militaires avec la Chine et le Cambodge. Cependant, à partir du tableau 2.1, on peut trouver une tendance très claire dans l'activité de dépenses publiques du gouvernement vietnamien: le taux des dépenses budgétaires dans le PIB ont baissé continuellement et sensiblement depuis 1976 jusqu'en 1991, il remonte depuis 1992, mais demeure presque stable durant les dernières années. En dehors de ces remarques tendancielles, on peut tirer quelques autres remarques détaillées comme suit:

Tableau 2.1: Le taux des dépenses publiques par rapport au PIB (%)
  Année
   Taux
  Année
   Taux
  Année
   Taux
  Année
   Taux
   1976
    47,0
   1981
    33,8 
   1986
    23,2
   1991
   15,8
   1977
    41,8
   1982
    34,8
   1987
    20,9
   1992
   21,4
   1978
    38,9 
   1983
    32,8
   1988
    19,7
   1993
   27,1  
   1979
    40,4
   1984
    30,8
   1989
    24,1
   1994
   26,2
   1980
    35,3
   1985
    34,7
   1990
    21,9
   1995
   24,7
Source: - Vietnamese Financial Economic Data 1955-86, Statistical Yearbook, 1995, GSO
            - Ministère des Finances du Viêt-nam


            Graphique 2.1: l'évolution du taux des dépenses publiques sur le PIB (%)
           


            - Durant les années 1976-79, les dépenses budgétaires ont représenté en moyenne de 42,0% du PIB du Viêt-nam[1], c'est à dire un niveau extrêmement élevé, équivalent au niveau des pays les plus industrialisés. Ensuite, dans la période 1980-85, le taux des dépenses publiques sur le PIB réduit à 33,7% en moyenne par an, c'est à dire encore très élevé. Toutefois, les données du tableau 2.1 et le graphique 2.1 nous montrent une orientation à la baisse continuelle et rapide de ce taux. En effet, il a chuté de 47% en 1976 à 35,3% en 1980 et 30,8% en 1984.
            - Depuis 1986, d'une part, on voit la chute  dramatique du taux des dépenses budgétaires dans la période 1986-88, avec une diminution de 34,7% en 1985 à 23,2% en 1986 et 20% en 1987-1988. C'est la conséquence des crises des recettes budgétaires et crises d'inflation, elle oblige le gouvernement de réduire ses dépenses non seulement pour la consommation, mais aussi pour l'investissement. D'autre part, dès 1986, l'Etat commence à baisser la subvention budgétaire directe au secteur public, la remplacer par le crédit de la Banque centrale; c'est à dire remplacer le déficit budgétaire par le déficit de la Banque centrale. Voici une cause majeure de la chute du taux des dépenses budgétaires et du taux des déficits budgétaires.
            - Cependant, d'après Van Arkadie (1992), puisqu'il y a des succès dans la réduction du taux des dépenses publiques sur le PIB et ce taux au Viêt-nam n'est pas très élevé par rapport au standard international, même plus faible, si le PIB du Viêt-nam est sous-évalué, le gouvernement vietnamien n'a aucun programme de réduction des dépenses budgétaires de grande envergure, bien que plusieurs dépenses puissent être réduites plus fortement[2]. Par conséquent, le taux des dépenses budgétaires remonte en 1989-90, surtout le taux de croissance des dépenses budgétaires en termes réels augmente fortement en 1989 (tableau 2.2).
            - En 1990-91, face à la réduction dramatique des recettes budgétaires et la suppression de l'aide soviétique, le gouvernement vietnamien applique le remède du Fonds Monétaire International en mettant en oeuvre des mesures d'austérité rigoureuses, surtout abandonner les objectifs ambitieux de croissance, les remplacer par les objectifs de stabilisation de l'économie. Il réduit considérablement toutes les catégories de dépenses budgétaires, annule la subvention aux fonctionnaires et ouvriers du secteur public, diminue l'offre de capital circulant et fixe aux entreprises étatiques[3] ainsi que les dépenses militaires[4]. De plus, dans cette période, les dépenses budgétaires sont réalisées dans un nouveau principe: les dépenses se limitent dans l'envergure des recettes, c'est le point central de la loi de Wagner[5]. Enfin, les autorités vietnamiennes ont réussi à réduire ce taux et le ramener à un niveau de 18,8% en période 1990-92, notamment elle a baissé jusqu'à 15,8% en 1991. Dans la même période, le taux du déficit budgétaire dans le PIB a rapidement réduit.
            - Depuis 1992, d'une part, les recettes budgétaires commencent à augmenter considérablement, et d'autre part, le gouvernement vietnamien retrouve les ressources non-inflationnistes pour financer ses déficits budgétaires, notamment l'utilisation de mesure d'emprunt domestique, le retour de l'aide internationale pour le développement (AOD), l'investissement étranger direct (IED) et les devises envoyées de l'étranger par les vietnamiens d'outre-mer. Ces conditions permettent le gouvernement vietnamien d'augmenter le taux des dépenses budgétaires pour améliorer le niveau de vie des habitants (chuté fortement durant la période de crises 1985-1988 et d'austérité 1990-1991) et l'infrastructure. Ainsi, malgré l'accroissement des dépenses budgétaires à 24,8% du PIB durant la période 1992-95, le taux du déficit budgétaire baisse fortement, et il ne crée pas des tensions inflationnistes de façon importante.
            Pour étudier l'évolution des dépenses budgétaires en termes réels (déflatées par l'indice des prix à la consommation), nous utilisons le tableau 2.2:

            Tableau 2.2: Les variations annuelles des dépenses publiques en termes réels (%)
  Année
   Taux
  Année
   Taux
  Année
   Taux
  Année
   Taux
   1976
       ....
   1981
     32,7
   1986
    -60,1
   1991
   -21,5
   1977
     -17,5
   1982
     19,4
   1987
     31,9
   1992
     66,7
   1978
    -10,1
   1983
    -17,2
   1988
     11,7
   1993
     48,4
   1979
     -2,8
   1984
    -10,6
   1989
     77,3
   1994
      5,5
   1980
    -17,4
   1985
      57,0
   1990
    -19,1
   1995
      9,5

            L'accroissement des dépenses budgétaires nominales est très souvent plus faible que celui du taux d'inflation pendant la période 1976-1984, ceci a évidement une influence positive sur l'évolution du prix, et reflète la chute importante des dépenses publiques en termes réels. Cependant, en période 1985-1989, on voit les taux de croissance importants des dépenses budgétaires en termes réels, sauf 1986. Il existe plusieurs raisons expliquant ce phénomène, notamment l'augmentation des subventions de l'Etat au secteur économique public, celle de l'investissement et de transfert pour les emprunts domestiques de la période précédente. En période 1990-1991, avec la politique d'austérité, le taux baisse sensiblement, de -20% par an. Mais, il ensuite augmente rapidement depuis 1992 bien que sa valeur soit toujours inférieure à celle du taux de croissance des recettes budgétaires en termes réels, sauf 1993.

                2. L'évolution de la structure des dépenses budgétaires

            L'importance de la charge des dépenses budgétaires et leur structure sont tout-à-fait susceptibles de constituer une source de l'inflation selon la théorie monétariste. Au Viêt-nam, selon la classification statistique traditionnelle, la structure des dépenses budgétaires se compose de trois catégories:
            - Les dépenses d'investissement;
            - Les dépenses courantes;
            - Les dépenses de transferts (intérêt des emprunts).
            Le tableau 2.3 nous donne quelques remarques importantes suivantes:
            - En 1976, tout de suit après les guerres vietnamo-américaines, les dépenses budgétaires pour l'investissement de développement occupe 50% du total des dépenses budgétaires. Les dépenses courantes, y compris les dépenses militaires n'occupe que de 48%. Cela confirme clairement la politique de l'investissement élevé et prioritaire du Parti et du gouvernement vietnamien pour développer rapidement l'économie.
            - Toutefois, depuis 1977, la part relative de l'investissement pour le développement réduit sans cesse et rapidement, elle passe de 50% en 1976 à 43,5% en 1977, 35,6% en 1979, 30,8% en 1980 et 24,2% en 1981. En revanche, la part des dépenses courantes augmente vite en cette période: 47,9% en 1976 à 60% en 1979 et 71,4% en 1981. Ainsi, dans le total des dépenses budgétaires de la période 1976-1981, 37,3% est destiné à l'investissement de développement et 58,8% pour les dépenses courantes dont environ 50% pour les dépenses militaires et autre 50% pour la consommation augmentée rapidement après les trente ans de guerre[6]. La cause essentielle de la réorientation de la structure des dépenses budgétaires est l'explosion des guerres avec le Cambodge et la Chine, puisque la part majeure des dépenses courantes s'oriente à servir les guerres. Ainsi, les guerres font diminuer les dépenses d'investissement et renforcer les dépenses militaires. Elle devient donc un facteur de la détermination des dépenses budgétaires du Viêt-nam.
            - En période 1982-85, malgré les pressions encore fortes, mais graduellement baissées, envers les dépenses pour l'armée et les besoins de consommation après les guerres, la part des dépenses courantes baisse de temps en temps, de 71,4% en 1981 à 68% en 1984 et 62,4% en 1985. Par contre, la proportion des dépenses budgétaires pour l'investissement augmente, elle passe de 24,2% en 1981 à 29% en 1984 et 30,9% en 1985.
            Ainsi, l'évolution de la structure des dépenses budgétaires du Viêt-nam en période 1976-1985 reflète assez clairement  le rôle des guerres et de l'ambition du développement sur les dépenses publiques. Elles sont donc parmi des facteurs de détermination des dépenses budgétaires du Viêt-nam.

Tableau 2.3: Les catégories des dépenses budgétaires (milliards de dông, prix courant, et %)

Année
Total des
dépenses
budgétaires
Dépenses
courantes

 Dépenses
  pour
l'investiss.
 Dépenses
 de
 transfert
Part des dep
courantes
dans le total
Part des dep.
d'investsse.
dans le total
Part des dep
de transfert
dans le total
 1976
       0,94
        0,45
        0,47
       0,02
       47,9
        50,0
         2,1
 1977
       0,92
        0,50
        0,40
       0,02
       54,3
        43,5
         2,2
 1978
       1,01
        0,58
        0,40
       0,03
       57,4
        39,6
         3,0
 1979
       1,15
        0,69
        0,41
       0,05
      60
       35,6
        4,3
 1980
        1,2
        0,74
        0,37
       0,09
      61,7
       30,8
        7,5
 1981
       2,69
        1,92
        0,65
       0,12
      71,4
       24,2
        4,5
 1982
       6,12
        4,25
        1,68
       0,19
      69,4
       27,6
        3,1
 1983
        7,8
        5,25
        2,20
       0,35 
      67,3
       28,2
        4,5
 1984
       11,5
        7,82
        3,34
       0,34
      68
       29
        3
 1985
       34,6
        21,6
      10,7
       2,30
       62,4
        30,9
         6,6
 1986
     120,8
        75,9
      33,0
       11,9
       62,8
        27,3
         9,9
 1987
     514,9
        329
       116
       69,9
       63,9
        22,5
        13,5
 1988
      2840
       1489
       625
       726
       52,4
        22,0
        25,6
 1989
      6781    
       4745
     1626
       410
       70,0
        24,0
          6,0
 1990
      9186
       6156
     2124
       906
       67,0
        23,1
          9,9
 1991
    12081
       8728
     2135
      1218
       64,8
        17,7
        10,1
 1992
    23710
      15452
     6450
      1808
       65,2
        27,2  
          7,7
 1993
    37010
      25700
     9600
      1710
       69,4
        25,9
         4,7
 1994
    44655
      31121
    11300
      3850
       69,7
        25,3
         5,0
 1995
    55090
      39140
    12850
      3100
       71,0
        23,3
         5,6
Source: voir tableau 2.1

            - Depuis 1985-86, les tensions militaires deviennent très faibles, le Viêt-nam retire son armée du Cambodge et commence à chercher une réconciliation avec la Chine. La chute dramatique des dépenses militaires entraîne la chute forte des dépenses courantes: 62,4% en 1985 à 52,4% en 1988. Pourtant, la part relative des dépenses d'investissement diminue également. Sa cause est la hausse soudaine de la part des dépenses de transfert. Comme la plupart des emprunts domestiques du gouvernement vietnamien n'ont pas d'intérêt, les dépenses de transfert dans le budget sont donc équivalentes au remboursement de la dette extérieure[7]. La part des dépenses de transfert a passé de 3% en 1984 à 6,6% en 1985, 9,9% en 1986, 13,5% en 1987 et 25,6% en 1988. L'accroissement rapide des dépenses pour le transfert se passe en même temps avec la chute du taux de dépenses budgétaires sur le PIB, cela provoque un déséquilibre entre les composantes des dépenses en défaveur des dépenses courantes et de l'investissement. Cette tendance se renverse en 1989, avec l'augmentation de toutes les deux dernières. Cependant, en 1990-1991, le gouvernement vietnamien renforce de nouveau le remboursement étranger afin d'améliorer la relation économique avec le monde extérieur[8] afin d'améliorer la relation économique avec le monde extérieur, cette mesure reconduit à la nouvelle chute de la proportion des dépenses budgétaires courantes et de celles pour l'investissement.
            - Pour la période depuis les réformes 1989, en vue générale, la structure des dépenses budgétaires du Viêt-nam a tendance à stabiliser. Les dépenses courantes occupent d'environ 70% du total des dépenses budgétaires, alors que les dépenses pour l'investissement occupe de 24-26%. Cependant, il y a deux années particulières, l'année 1991 avec la chute des parts des dépenses courantes et d'investissement et la monté de la part des transferts; et l'année 1992 avec l'augmentation des dépenses pour l'investissement et la chute de la part des dépenses courantes.

            3. La comparaison des dépenses budgétaires du Vietnam
                     avec celle d'autres pays en développement

            Le tableau 2.4 montre que le taux des dépenses budgétaires du Viêt-nam est beaucoup plus élevé que celui dans de la plupart des pays en développement et il représente donc une charge très lourde pour l'Etat et la population, car il exige un prélèvement fiscal très important pour un pays à un revenu national par tête extrêmement faible.   

            Tableau 2.4: Comparaison du taux des dépenses budgétaires du Viêt-nam
                                    avec d'autres pays en développement (% du PIB)
               Groupe des pays
 1975-1976
 1980-1981
  1985-1986
  1987-1988
Ensemble des PVD
       25,3
        25,9
        24,4
       23,7
  - Pays à revenu intermédiaire
        na
        28,1
        27,5
       24,4
  - Pays à faible revenu
        na
        20,6
        20,8
       22,9
  - Asie
       18,6
        21,2
        22,8
       22,0
  - Afrique au Sud du Sahara
       23,1
        23,1
        23,6
       22,3
  - Amérique Latine
       20,4
        23,2
        29,1
         NA
  - Moyen - Orient
       45,6
        38,5
        34,5
         NA
  - Pays exportateurs pétroliers
        na
        27,8
        26,7 
       33,1
     Viêt-nam
       47,0
        34,6
        29,0
       20,3
Sources : FMI, Government Finance Statistics (GFS),
               FMI, International Financial Statistics (IFS), 1989
              World Bank, World Development Report, 1986-1990
           
            Outre cette remarque générale, les comparaisons effectuées pour les années clés depuis 1976 jusqu'à 1995 nous permettent de relever les remarques plus détaillées suivantes:
            - Pendant la période 1976-85, le taux des dépenses budgétaires du Viêt-nam sur le PIB est 1,2-1,8 fois plus élevé que le taux moyen des pays en développement. Il ne baisse qu'au niveau inférieur à celui de ces pays à la période de crises d'inflation et de transition économique 1986-92. A partir de 1993, le taux du Viêt-nam revient au niveau un peu plus élevé que celui des pays en développement.
            - Les résultats sont similaires lors de la comparaison avec les pays à revenu faible, on trouve que le taux des dépenses budgétaires sur le PIB du Viêt-nam est beaucoup plus élevé au cours des années 1976-1985, mais un peu plus bas dans la période de crises d'inflation et de transition économique, sauf 1991 avec un taux particulièrement bas. Pour les pays à revenu intermédiaire, ce taux du Viêt-nam est bien supérieur en période 1976-1985, mais trop inférieur en période 1986-1992. Depuis 1993, le Viêt-nam regagne les taux comparables.
            - En fait, le taux des dépenses budgétaires du Viêt-nam au cours de la période de planification centralisée 1976-1985 peut comparer à celui des pays de Moyen-Orient, où le pétrole est la ressource principale pour le prélèvement public. Cependant, si l'on compare le taux du Viêt-nam avec l'ensemble des pays exportateurs pétroliers, il est beaucoup supérieur en période 1976-1985. Pour la période 1986-1992, ce taux du Viêt-nam est bien inférieur à celui des pays de Moyen-Orient et  à celui moyen des pays exportateurs pétroliers.
            - Lors de la comparaison avec les pays asiatiques, on a les conclusions similaires comme lors de comparaison avec l'ensemble des pays en développement. En général, dans toute la période 1976-1985, le taux des dépenses budgétaires sur le PIB du Viêt-nam est supérieur au taux moyen de l'ensemble des pays de l'Asie. Par contre, dans la période 1986-1992, ce taux du Viêt-nam est un peu près de leur taux moyen. Dans la comparaison avec les pays de l'Afrique et de l'Amérique latin, les taux du Viêt-nam sont toujours plus élevés en période 1976-1985, mais légèrement inférieurs en période 1986-1992.

            Tableau 2.5: Comparaison des taux de dépenses budgétaires (%/PIB)
               Pays
1976
1980
1985
1987
1990
1993
Ensemble des pays d'Asie
  19,35
 20,74 
22,42
21,98
na
na
 - Bangladesh
  13,49
 11,66     
12,96 
na
na
na
 - Inde
  17,73
 18,71
16,42
17,92
17,26
17,75
 - Indonésie
  22,39
 23,67
21,10
20,18
19,2
16,06
 - Corée
  18,01
 20,26
16,25
15,11
16,15
16,85
 - Malaisie
  28,89
  32,34
29,04
29,78
29,29
25,82
 - Myanmar
  12,93
 15,85
16,10
14,0
16,3
10,16
 - Népal
  10,75
 14,24
17,62
17,4
17,22
15,78
 - Pakistan
   23,18
 22,75
23,41
 22,33
22,44
24,63
 - Philippines
  15,27
 14,27
13,08
15,88 
19,6
18,47
 - Singapour
  23,11
23,26
27,20
33,84
20,44
17,11
 - Srilanca
  27,28
 42,42
33,36
31,71
28,37
26,96
 - Thaïlande
  16,91
20,36
20,87
18,06
14,59
16,35
   Viêt-nam
  47,0
35,3
34,7
20,9
21,9
27,1
Sources: FMI, International Financial Statistics, 1989, p.162, pour 1976, 1980
             FMI, Government Finance Statistics, Yearbook, 1995, pour 1985, 87, 90 et 1993.

            Dans le cas de la comparaison avec certains pays asiatiques, on peut avoir les remarques suivantes: En premier lieu, le taux des dépenses budgétaires du Viêt-nam à l'époque 1976-85 est très élevé, seuls quelques pays comme la Srilanka (1978-87), la Malaisie (1972-90), Singapour (1983-87) et Maldives (1980-87) peuvent comparer avec le Viêt-nam. Pour les autres pays sélectionnés dans le tableau 2.5, leur taux de dépenses publiques sur le PIB est toujours inférieur à celui du Viêt-nam. En deuxième lieu, en période de crises 1986-92, ce taux du Viêt-nam baisse à niveau moyen des pays en développement asiatiques, donc, il est inférieur à celui de la Malaisie, de Singapour, du Pakistan, de la Srilanka et des Maldives, équivalent à celui de l'Indonésie et de la Thaïlande, mais encore supérieur à celui de l'Inde, du Bangladesh, du Corée du Sud, de la Birmanie, du Népal et des Philippines. En troisième lieu, depuis 1993, le taux des dépenses budgétaires du Viêt-nam remonte à 26%, équivalent à celui du groupe des pays les plus dépensés.
            Ainsi, les comparaisons internationales nous indiquent que les taux des dépenses budgétaires sur le PIB du Viêt-nam durant la période 1976-85 sont très élevés par rapport à ceux des autres pays en développement. Ce phénomène peut être l'une des origines principales des déficits budgétaires importants et persistants du Viêt-nam, qui provoquent l'inflation élevée pendant les dernières années de la décennie 1970 et toute la décennie quatre-vingt. Les analyses de l'évolution de la structure des dépenses budgétaires montrent également les trois causes: dépenses pour l'armée, pour les ambitions de développement de la politique de planification centralisée et pour les besoins objectifs et inévitables d'une société d'après-guerre, comme l'infrastructure, la santé et l'éducation. Nous allons maintenant analyser ces causes.


[1] Le taux des dépenses publiques sur le revenu national productif défini dans la statistique socialiste (il ne compte pas la contribution du service) était de 63,2% en 1976, 56,6% en 1977,  52,1% en 1978, 53,5% en 1979, 46,6% en 1980, 44,6% en 1981, 45,8% en 1982, 43,2% en 1983 et 40,7% en 1984. Voir: Vietnamese Financial Economic Data 1976-1986, General Statistical Office, Vietnam.
[2] Van Arkadie (1993), op. cit.
[3] IMF (1992, 1995), op. cit.
[4] Fforde A. et De Vylder S. (1996) "From plan to market - Economic Transition of Vietnam", Westview Press, United States of America. World Bank (1990-93), op. cit.
[5] Wagner Adolph (1890) "Finanzwissenschaft", Leipzig, 3rd Edi, Part 1.
[6] Fforde A. et De Vylder S. (1996), op. cit.
[7] World Bank (1991) " Vietnam: Restructuring Public Finance and Public Enterprises", Economic Report, 17 December, Washington DC. p.232
[8] World Bank (1991), op. cit.

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